rires
leurs rires me caillassent je reste statue stupeur ma peau n'a rien de securit je me sens vase sur l'arête du réel
Un des plus vieux blogs d'over-blog dans lequel vous trouverez des bouts de mots, des fragments de rêve, des mots infimes. Infiniment infimes comme la poésie. Mais si importants... Une première expérience de poésie hypertextuelle pour une balade entre plus de 600 poèmes pour le plaisir du partage de la poésie. De liens en liens, laissez-vous emmener dans une lecture différente de la poésie.
leurs rires me caillassent je reste statue stupeur ma peau n'a rien de securit je me sens vase sur l'arête du réel
la rue triste comme un ciel à essuie-glaces comme un ciel à caniveau un enfant offre sa bouche à la pluie il n'en faut pas plus pour me donner soif de l'écrire
je me vois dehors sans surface - plant de vide en retrait du souffle - habitant de quelque parcelle d'étincelle je me suis perdu au-delà de ma peau je sais le dur métier que celui de paupière faire disparaître toute trace d'un rêve et déjà l'éveil s'enfonce...
le ciel a changé ses draps les bleus bien repassés seule l'ombre fait pli toute la journée rester au fond du bleu
un nuage ne regardant pas à la dépense dilapide sa pluie en un rien de sale temps
ici les noms ne servent qu'aux vivants la douleur pétrifiée se répartit dans les allées ici les pas crissent et les mains tremblent de n'être pas à la hauteur des serments enfermés
cyprès droits debouts monuments aux morts et pierres à nom droits seuls érigés il fait un temps de vie les oiseaux savent le dire
un jour plus un jour plus un autre est-ce notre seul mal? un pas plus un pas plus un autre notre seule chance?
hier ne dure qu'un écho creusé par les silences c'est une présence en territoire des marges une nuit où jamais personne n'est tombé
tant de dit porté aux lèvres avec blessure mots gonflés à force d'haleine et de sang dans les yeux le dit du dedans en coup de griffe ou poing dans la gueule tant de dit de ce noir que l'on quitte à l'aube