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libre
quand tu seras libre pas de camera que tes enfants pour seul miroir
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automne
l'automne balaye ses feuilles la plage déshabillée n'a plus qu'un poème à se mettre
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cimetière
ici les noms ne servent qu'aux vivants la douleur pétrifiée se répartit dans les allées ici les pas crissent et les mains tremblent de n'être pas à la hauteur des serments enfermés
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azur
nos paupières se délitentsous ces falaises de pluiequi de leur propre sentencenous rationnent tout azur mais trouver l'azur en soiaux tréfonds des boues intimesdans l'alchimie si troublantedes ressacs intérieurs
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le sang des mères
à l'aube le sang des mères un autre ciel brulant il n'y aura plus de retouche le monde en est lancé entre portes et routes faire route avec soi route de sang vers un aval obstrué peu d'images resteront peut-être un grain de beauté
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poésie
mots en chamaille langue en semaille
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enfance
un voile de bleu à peine froissé de libellules toute enfance a le ciel pour terrain de jeu poème repris sur le blog illusion-eat
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bleu touché
avions-pirogues ou bâteaux-ciel le même bleu touché tombé là-haut hors de souffle un été mal arrimé
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secrets à fenestrer
à qui va courir les visages inconnus la ville offre ses secrets à fenestrer rumeurs de murs à l'amer des heures mille regards en lumière intérieure derrière ses paupières cent mille errances et dérives essoufflées à l'abri dans la nuit
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printemps
printemps désaccord neige le froid craquèle et s'enfièvre de bleu terre-épaule au temps se voute le jour nous attend et déjà s'invite l'eau la mémoire des rives sans le voyage
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larmes pierre
s'il suffisait de peser les larmes pour tout connaître du chagrin s'il suffisait de savoir tailler la pierre pour tout connaître de la mort jamais ne suffiront quelques larmes quelques pierres pour l'écrire
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pas crissant
pas crissant des cimetières quand la mort étouffe graviers blancs comme la mort noire seuls battements la pluie quand la mort tait
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axe de faille
derrière le souvenir un éclat s'érige en signe éveil invisible d'un axe de faille un feu dans les friches une réplique de l'âme
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écrit pour le futur
on ne jette pas un écrit on l'oublie mais aucune mort ne viendra le détruire laisse le futur fouiller dans tes poubelles lui seul sait ce qui est bon pour lui
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lourd
lourd le velours des replis d'enfance à l'ombre le repas d'ombre sans merci sans voix vivre de vide en nuits ordinaires seul le linceul chiffon sur ces nuits chavirées d'absence
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peupliers
les peupliers montent parallèles à la pluie comme si l'eau prenait écorce
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orage
du bleu du lieu qu'un orage du noir des ardoises bleues l'inclinaison du miroir une lumière dit sa prière à l'horizon
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tant de dit
tant de dit porté aux lèvres avec blessure mots gonflés à force d'haleine et de sang dans les yeux le dit du dedans en coup de griffe ou poing dans la gueule tant de dit de ce noir que l'on quitte à l'aube
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fourmi
l'eau ruisselle et dans son repas de poussière affole une fourmi
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pas de je
pas de vie en jambes et de boue pas deux vies deux bouts pas de je au pas cité deux pluies peau-pierre luit
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oser le je
énigme du dit - plus que du tu - ouvrir une porte pousser la poussière se laisser happer par le vent frais lui seul connait l'horizon et oser le je
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fruit confit
un froid de l'enfance caché dans la doublure d'un regard fuyant lacheté ordinaire l'estomac en noeud de sable écrire et traverser cela changer l'enfance en fruit confit écrire dans ses veines un sang nouveau
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méandres mots
méandres mots poèmes en cailloux blancs j'écris les départs de silence - nous ne sommes pas notre chant - comme trajectoire des battements de coeur
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interruption 1
à vous de compléter du moment que se déchire la nostalgie il
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interruption 2
à vous de compléter de retour d'un journal intime le