matin d'hirondelles
les blés se prennent pour la brume au loin deux pylones aux pieds figés de flou la rivière se cache sous son duvet le matin plume d'oie s'éveille d'eau fraiche les hirondelles attendent plus beau leur compétition n'a pas repris
Un des plus vieux blogs d'over-blog dans lequel vous trouverez des bouts de mots, des fragments de rêve, des mots infimes. Infiniment infimes comme la poésie. Mais si importants... Une première expérience de poésie hypertextuelle pour une balade entre plus de 600 poèmes pour le plaisir du partage de la poésie. De liens en liens, laissez-vous emmener dans une lecture différente de la poésie.
les blés se prennent pour la brume au loin deux pylones aux pieds figés de flou la rivière se cache sous son duvet le matin plume d'oie s'éveille d'eau fraiche les hirondelles attendent plus beau leur compétition n'a pas repris
le matin en haleine de brume a lancé ses chevaux combien d'amours intentées aujourd'hui?
avant le noir décomposition du bleu bleu de faille puis bleu outretombe le sang emprisonné croupissant dans la boue nuit
l'heure métallique au balancier des vents le matin cherche ses papiers
lumière éraflée dans les branches cherchant à donner un contour au jour oublié le bleu gentianes fanées le ciel ne sera pas un drapeau
l'averse mise en terre donne réplique au jour comme une ombre contraire au secret des brumes
tout nom éteints'avance la nuitj'irai bruler ses rivespour le poids d'un autre jour on pèse bien la naissance
les tuiles nous offrentun levantsereinles cerisiers leurs flocons dans son baiser au jourl'ombre s'enterretrop modestepour s'imposer le peintre y cherchela résonance des couleursquand le silence est poussière en écho de sa toileses ombres blanchesson...
les linteaux, les ponts d'embrasures en horizon au passage du matin offrir un seuil au jour nouveau une trajectoire non un méandre
tout écoutequi ne dort plus- sauf l'oiseau - lune blanchie humiliée dépossédée dans le ciel épaissipasse au jourl'aube faîtière