fin août
quelques restes d'azurrestes de sel et de sable - images en tête - quelques bouts de peauet la marque du maillot temps usagése rentre d'été et trouver deux caillouxpour casser les noisettes
à Andrée Chédid
célébrerdans un visagele sillage invitation du regardou des mots comme un laitd'espérancepassant dans l'oeil mais l'homme presséne s'attarde
marcher
marcher est pierre et traces - même la pluie a son pas - comme nous l'arbre trébuche sur ses racines marcher est terre Poème repris sur le site Ecrits Vains
frisson
tes cheveuxs'égouttentd'étincelleseffilochées et leur danseéveille ton couau miracledu frisson
hirondelle
dans l'aubedécharnéedébarrasséede toute couleur l'hirondelles'étired'un trait de plumeaérien
manigances
accostée dans mes brasta peau enflammetoutes les censuresde mon corps alangui mille caresses à l'affûtvoilace que ta main maniganceen catimini
tumulte de l'aube
dans le tumulte de l'aubenos paupières trahissentl'agonie de nos rêvesemmêlés dans les roncesenflammées de l'enfance pourtant incapable de désespoirle silence blindait nos regards du voile maussadedes sourdes brimadesdes jours trop communs et maintenant...
forge du soir
dans la forge du soircourbé courageuxsous le marteau-destind'un dernier soubresautl'horizon devient ruban cri blanc de l'acier résignéet la pénombre étincelle
danse
crépitements du corpsaccrochent l'espace silhouette de lumière étincelle de musique au chant transparent des pas en mouvement sur la scène la danseuse s'éloigne de sa chair