moi
je me prendspour un autre mais mon corpsreste seul si j'étais moi mon corps serait autre
être, suivre et savoir
je ne sais pasdonc je suis je suisceux qui savent cherchant à savoirce qu'ils savent
foudre
la nuitcouverte de bleus craquedans mes yeux attendreencore un peu juste pour voirse fourvoyer la foudre
soif
dans la bouchela soif, le sel il n'est plus de rivepour la voix tout chant épanchéreste plainte les motsne font plus salive à l'éveil des sables intimesun cri blanc
ratures
le monologuea ses raturesque le lecteur ignore images repriséessilences ravaudés mais au balcondes motsle poète sourit
attente
les yeux criblésdu revoir desséchésde l'attente n'était ce que paupièreque cette pénombre
seuil
dans l'axe du seuilcrier à la vieet chercher un espoirà habiter mais les paillassonsgardent leur cléet les serruresleurs doubles tours
une étincelle, toujours
une étincellereflète ta parole sous les neiges effroyables de nos rêvesmalcontents
oiseau
et l'herbese fait oiseaupar la magiede l'enfantsoufflant dans ses mains appelen écho à son pasessaimécomme caresseau tympan des chênes
contrecoups
cacher ses contrecoeurs ces contretemps du coeur ces contrecoups du temps cacher ses coups cacher son coeur